Ephémère éternité
Ta bouche découvre légèrement tes dents complices, Laissant tes lèvres seules me retenir De sombrer complètement. . Bercée par ton souffle qu’au loin emporte L’ennui ravageur et nos orgueils malheureux, J’épanche entre tes mains ma soif d’évasion Et mon désir de vivre. Est ce donc là l’éternité ? . Oasis, je me perds dans ce mirage après de longues heures d’errances dans le désert que j’oublies déjà. . Un jour, pourtant il me faudra reprendre ma quête sous les yeux avides des maudits vautours, Et marcher, encore et toujours sur les dunes, sans pouvoir en recueillir le sable brûlant. . Préférant laisser l’inévitable à demain, je te dicte en silence la seule règle qu’est désormais la notre : Embrasser le hasard pour échapper au Temps.