Ephémère éternité


Ta bouche découvre légèrement tes dents complices,
Laissant tes lèvres seules me retenir
De sombrer complètement.
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Bercée par ton souffle qu’au loin emporte
L’ennui ravageur et nos orgueils malheureux,
J’épanche entre tes mains ma soif d’évasion
Et mon désir de vivre.
Est ce donc là l’éternité ?
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Oasis, je me perds dans ce mirage après de longues heures d’errances dans le désert que j’oublies déjà.
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Un jour, pourtant il me faudra reprendre ma quête sous les yeux avides des maudits vautours,
Et marcher, encore et toujours sur les dunes, sans pouvoir en recueillir le sable brûlant.
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Préférant laisser l’inévitable à demain, je te dicte en silence la seule règle qu’est désormais la notre :
Embrasser le hasard pour échapper au Temps.

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